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Le positif économique de 2020 et les challenges d'aujourd'hui...

11/03/2021 (Publication par Jérôme Tilkin)

Oui, Il y a du positif en 2020 ! En effet, même si les média ont noyé cette information dans la masse des communications relatives à la crise, 2020 est l’année du nouveau record de fonds levés. 5,4 milliards d'euros en France ! Il apparait donc évident que les nouvelles entreprises se retroussent plus que jamais les manches pour rester l'un des principaux moteurs de l'économie et levier de la relance en 2021.

Voici notre top 3 des challenges qu’elles devront relever en 2021 :

TOP1 : LE REMBOURSEMENT DES PGE

Selon le baromètre annuel de la performance économique et sociale annuel de France Digitale, 83% des jeunes entreprises françaises ont souscrite aux prêts garantis par l'Etat (PGE). Cumuler aux autres entreprises, cela représente un total de 638.000 prêts pour un montant total dépassant 130 milliards d'euros. Dans ce paysage, il y a les entreprises qui ont souscrit au PGE sans réelle nécessité de crise et se sont données plus de marges de manœuvre pour accélérer leur dynamique de croissance et les entreprises qui y ont souscrit par réelles nécessités. Pour ces dernières la question du remboursement va finir par se poser et pourrait faire des dégâts. Si elles en ont profité pour bousculer leurs habitudes, se réorganiser et redynamiser leur stratégie, il est probable que celles-ci soient mesure de relever le challenge de 2021. Mais celles qui n'ont rien changer et ont fait le gros dos en attendant que l’orage passe risquent très vite de se retrouver à court de trésorerie.

TOP 2. LA RECHERCHE DE FONDS.

Le marché n'est pas facile à lire. 2020 a été un record mais en même temps il y a eu une baisse du nombre de deals. Ce record est principalement dû aux levées de fonds privés. Dans ce climat anxiogène médiatique, les levées de fonds des acteurs institutionnels français ont freiné et si nos institutions continuent ainsi, on pourrait assister à un effet domino en 2021. Il pourrait y avoir, à un moment donné, une forme d'impatience chez les investisseurs privés, qui pourrait freiner eux aussi les levées de fonds et augmenter la concentration de ces derniers exclusivement vers certains secteurs d'activité spécifique comme l’Internet, l’IT, la FinTech, le TechForFood, le BioTech et l’E-santé. La diminution du financement des nouvelles entreprises serait catastrophique pour l'emploi. Malgré une année évidemment difficile, ces nouvelles entreprises ont généré les 25.000 emplois. Avant la crise les prévisions d’emplois de ces nouvelles entreprises devaient représenter 10 % de la création d’emplois nette totale en France. Le climat anxiogène ayant généré anormalement un gel des embauches un ...

peu partout sur le territoire dans les entreprises plus anciennes, les nouvelles entreprises représenteront donc bien plus que ces 10%. Casser la dynamique d’investissement des nouvelles entreprises signifierait un assombrissement certains pour l’emploi. L'enjeu sociologique et politique est plus important qu'il n'y paraît. Il faudra non seulement sortir les anciennes sociétés de leur torpeur pour qu’elles reprennent confiance mais, il faudra aussi, continuer à dynamiser l’investissement et la diversification des nouvelles entreprises.


TOP 3. TRANSMISSIONS ET AQUISITIONS

Les activités de Merging & Acquisitions (M&A) ont chuté de 7% en 2020. Par contre, cette activité si vitale pour la bonne santé de l'écosystème note l'accélération des opérations menées en fin d'année (40 % des deals lors du quatrième trimestre). Si cette tendance se confirme en 2021, elle répondra en partie à l'inquiétude grandissante des ténors du capital-risque. A force d'investir avec très peu de perspectives de retours, ils pourraient effectivement se décourager. Les prochains mois seront donc également un challenge pour confirmer ou non la tendance.